Ma relation fusionnelle avec mon bébé

Ma relation fusionnelle avec mon bébé

Samedi dernier, nous avons eu un mariage et ma fille de 4 mois et demi s’est fait garder par ma mère pour la première fois pour une soirée complète. Vous imaginez le stress que j’ai ressenti en quittant ma maison, pas parce que je n’étais pas en confiance avec le fait que ma mère la garde, loin de là. Mais plutôt avec le fait que je ne savais pas comment j’allais gérer ça dans ma tête, le fait de ne pas la coucher pour la première fois. Tsé je suis le genre de mère qui ne s’est pas séparée de sa fille plus de 30 minutes depuis sa naissance seulement pour aller faire l’épicerie quand mon chum revient de travailler. Et quand je dis faire l’épicerie c’est pas pour aller prendre un break (non non) c’est parce que la coquille rentre pas dans le panier et que c’est comme mission impossible de rentrer de la bouffe en dessous de ma poussette. Alors quand je pars faire l’épicerie, j’essaye du début à la fin de trouver des moyens pour prendre le moins de temps possible (genre amélioration continue x 1000). Vous imaginerez que les gens qui stagnent devant une allée et qui bloquent le chemin m’irritent légèrement et que les caissières qui font un concours de lenteur me donnent des sueurs froides. Sans parler des gens qui retardent les caisses pour toutes les raisons de ce monde, parce que j’ai aussi le don de toujours choisir la caisse avec laquelle il arrive un pépin.

Alors pour en revenir au mariage, après avoir fait un horaire détaillé de la soirée pour ma mère et lui avoir répété plusieurs fois, nous avons finalement levé les voiles. Et à ma grande surprise, je me sentais assez bien et je n’ai même pas stressé. Ça ne nous a pas empêchés de partir assez tôt du mariage, vers 11h, parce que je voulais être à la maison même si ma fille dormait. Depuis qu’on a un enfant, on est toujours les casseux de party qui partent de bonne heure, mais vous savez quoi ? Je m’en fou. Il n’y a personne qui va pouvoir me redonner ces moments là avec elle, avec ma famille. Dans le temps de cligner des yeux elle va rentrer à l’école et elle va me dire que je lui fais honte avec mes bisous et mes câlins. Alors autant mieux en profiter maintenant pendant quelle est toute petite. Je veux profiter de chaque seconde avec elle et pour moi chaque seconde sans elle est un moment perdu. Vous allez me dire oui mais c’est important de prendre du temps pour toi. Et si je vous disais que je n’en ai pas souvent besoin et quand j’en ai besoin je le fais. Je suis ce genre de mère la avec mon bébé et mon entourage de trouve intense, so what ? Je suis une fille intense dans la vie, pas mal intense dans tout ce que je fais et ce que j’entreprend. J’ai comme un surplus d’intensité à donner dans tout, et c’est surement le qualificatif qui ressort le plus souvent quand on me décrit. Souvent, les gens disent ayoye je sais pas comment Phil fait pour t’endurer, bien Phil m’a demandé en mariage certainement pas pour mon calme et ma patience. Il doit trouver ça attachant à un certain point !
Depuis que j’ai Lara, je me demande à chaque jour comment je vais faire pour retourner travailler quand elle va avoir 1 an. Je trouve ça épouvantable que la vie soit ainsi faite, tu fais un enfant, tu en profites pendant 1 an et après tu le vois 30 minutes le matin, 2 heures le soir avant qu’il se couche (entre le souper, les devoirs, le bain et tout le tralala) pour finalement passer 2 jours de fin de semaine avec lui. On dirait que notre réalité m’a frappé dans la face et je trouve ça vraiment difficile. J’ai toujours été une fille ultra carriériste, je me suis défoncée dans mes études, j’ai buché comme une malade pour gagner de l’expérience tout en faisant mon BAC (pas en faisant un stage non non, en travaillant temps plein en même temps de faire mon BAC à temps plein). La carrière a toujours été super importante pour moi, j’ai changé de travail beaucoup trop souvent pour finalement trouver ce que je voulais faire dans la vie. Je me disais que je n’avais pas fait toutes ces études là pour faire quelque chose que je trouve correct ou que je déteste. Je voulais être le genre de personne qui se lève le matin en se disant yes je m’envais travailler ! Bien savez-vous quoi ? Je l’avais trouvé ce travail là, et c’est là que j’ai décidé d’avoir ma fille. Je me disais, ça va être parfait 1 an avec elle et je vais avoir le goût d’y retourner après. Mais c’est quand tu prends dans tes bras cette petite humaine pour la première fois, celle qui dépend de toi pour sa vie, celle que va aimer le plus profondément du monde, que tu te demanderas s’il n’y a pas quelque chose de plus merveilleux que de te réveiller le matin en sachant que tu vas encore passer une journée à la découvrir et à l’aimer, d’aller la chercher dans son lit et quelle te fasse le plus beau des sourires. C’est là que tu te dis, que plus rien n’a d’importance.
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